Depuis quelques années, une tendance implacable s’impose : la nécessité de réduire l’empreinte environnementale des activités humaines. Ce sujet n’épargne personne, des plus modestes ménages aux mastodontes industriels. Ceux-ci font l’objet de pressions croissantes pour agir. Mais par où commencer lorsqu’on représente des centaines de sites et des milliers d’employés ? Découvrez les pistes d’actions concrètes qui s’offrent aux grandes entreprises désireuses de s’inscrire dans une démarche vertueuse.
Sommaire
Réaliser un bilan carbone détaillé
Premier pas indispensable avant de recourir à toute méthode : le diagnostic. Seule une photographie fidèle des émissions de gaz à effet de serre permettra d’identifier les principaux postes à traiter en priorité. Ce bilan carbone doit intégrer plusieurs « scopes » :
- les émissions directes liées aux process de production ;
- celles induites par la consommation d’énergie ;
- et enfin toutes les autres émissions indirectes en amont et en aval.
Ces dernières occupent généralement la place prépondérante. Elles englobent l’impact carbone des matières premières, du transport des marchandises, des déplacements professionnels, de la gestion des déchets… Dresser un tel inventaire demande rigueur et méthode, mais se révèle un investissement rentable à long terme.
Repenser sa stratégie d’approvisionnement
La majeure partie de l’empreinte d’une multinationale provient bien souvent de sa chaîne d’approvisionnement. Dès lors, il devient essentiel de revoir ses relations avec les fournisseurs, sous-traitants et prestataires de services. Une étude minutieuse de leurs pratiques respectives s’impose en privilégiant les acteurs les plus vertueux écologiquement.
Le recours aux circuits courts et la relocalisation des fournisseurs sur le territoire national représentent aussi des pistes à creuser. De même, il faut se montrer attentif à l’obsolescence programmée des équipements et favoriser leur durabilité maximale.
Optimiser les process et viser l’efficacité énergétique
Autre grand pourvoyeur d’émissions pour l’entreprise, ses propres installations industrielles et sites de production. Qu’il s’agisse de réduire les gaspillages énergétiques ou d’investir dans des technologies plus propres, de multiples leviers existent. Le recours aux énergies renouvelables apparaît comme une évidence, mais il faut aussi rationaliser les transports et la logistique interne. Consultez cet article pour plus d’informations sur le mix énergétique en France.
Un management vertueux des ressources, une politique de réutilisation et de valorisation des déchets, ainsi qu’une sensibilisation active des équipes sont autant de mesures complémentaires à mettre en œuvre.
Repenser sa stratégie immobilière
Les bâtiments tertiaires et les infrastructures d’activité représentent de véritables puits énergétiques. Améliorer leurs performances par d’importants travaux de rénovation et d’isolation s’avère être un chantier colossal, mais indispensable. À plus long terme, une réflexion d’envergure sur l’implantation géographique des différents sites s’imposera.
Réduire les surfaces globales et favoriser le travail à distance permettront de réduire les déplacements tout en contribuant à la sobriété immobilière. Un virage à négocier avec méthode pour concilier performance économique et bonne gestion environnementale.
Sensibiliser les collaborateurs et réinventer les pratiques
Enfin, le plus vaste chantier attend l’entreprise dans ses propres couloirs : repenser fondamentalement les usages et les modes de fonctionnement. Associer étroitement les collaborateurs s’annonce primordial pour faire évoluer les mentalités. Qu’il s’agisse de former aux écogestes ou de revisiter la logistique des déplacements professionnels, l’humain restera au cœur de la transformation.
De même, il faudra promouvoir une culture d’entreprise durable par une communication adaptée. D’ailleurs, toutes ces mesures participent à la cohérence générale et chaque décision impacte positivement l’empreinte carbone. Ce défi colossal deviendra, à n’en pas douter, la norme de demain.